nitromthemetronome

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AUTOBIOGRAMM

Temps de lecture 19-25 min

Je me pseudonome nitromthemetronome.

Entre autres pseudos utilisés au gré des circonstances c'est celui qui est resté depuis sa survenue à mon esprit à la fin des années 80 du vingtième siècle. Ça a commencé par un alias créé pour la radio, nitromix. Déjà sans majuscule, je n'aime pas la forme du n majuscule.

Ce pseudo a évolué quand j'ai fait mes débuts dans le turntablism en nitrom x puis nitrom de la famille x en référence à Malcolm X. On pourrait par rétroaction dire que le X est celui de la génération à laquelle j'appartiens même si à l'époque ces catégories sociologiques n'existaient pas encore. Plus tard j'ai adopté la forme nitrom le métronome quand je me suis mis à mixer de la musique électronique et parce que mes mixes avaient et ont toujours une précision métronomique. Un des effets de bord de mon schéma cognitif particulier est de me permettre d'identifier les formes sonores répétitives, ce que je fais très vite et très facilement surtout sur la métrique 4/4, la plus courante dans les musiques rock, pop et électro. Pour info, même les musiques à structures rythmiques complexes comme le breakbeat ou la drum and bass sont basées sur la métrique 4/4.

Mon style de mix est très différent de ce que font les plupart des DJs dans les courants électro. J'ai amené avec moi les techniques acquises dans le turntablism dans mes sets. Mes mixes sont basés sur les breakbeats, les parties uniquement rythmiques des titres. Je les enchaîne toutes les 1 à 2 minutes maximum, je les scratche et les cutte. Les faders sont les parties de la table de mixage que j'utilise le plus et notamment le crossfader qui est très peu sollicité dans le monde du mix électro ou on préfère généralement agir sur les fréquences. Je déconstruis et reconstruis ainsi les morceaux en live à l'aide des accapellas et des dubs. Je fais aussi de très longs enchaînements de plusieurs minutes pour créer ce qu'aujourd'hui on appelle un mashup ou bootleg.

Mon style est basé sur un interventionisme constant sur le son joué. Je ne comprends pas les DJs qui font reposer la qualité de leurs sets sur la qualité de la sélection des titres qu'ils jouent. Si un DJ n'ajoute aucune dimension artistique à ce qu'il fait il peut être aisément remplacé par un algorithme. Les logiciels de mix sont déjà capables de créer des sets complets et parfaitement enchaînés sans humains. Les machines algorithmiques des plateformes de streaming sont même capables de créer des sélections évolutives toutes seules.

Ma conception du mix repose sur l'isolation de quelques secondes ou minutes d'un enregistrement qui me plait sur un morceau quelconque pour en faire quelque chose de puissant. La seule chose qui m'intéresse c'est l'énergie que je peux en dégager. Le son est de l'énergie pure qui passe au travers d'une membrane, qui est captée par le nerf auditif puis transformé en signaux électriques décodés par le cerveau et interprété sous forme d'émotions qu'on appelle son. Dans la nature le son n'existe pas, il n'y a que des vibrations qui peuvent aussi se traduire par une compression de l'air que l'on peut sentir dans la densité de sa chair, modifiant le rythme cardiaque et le fonctionnement du cerveau au niveau physique. Le son est une puissance de la nature et le manipuler une technique magique qui peut vraiment agir sur la réalité en modifiant les perceptions du récepteur. En y ajoutant un contexte et des substances psychotropes on peut réellement créer des mondes dans cette galaxie de neurones que contient l'organe cerveau. Des mondes que l'on peut réellement explorer. Dans certaines sociétés on appelle ça des voyages mystiques. Moi j'appelle ça le voyage immobile.

Au fil du temps nitrom the metronome est devenu nitromthemetronome en un seul mot. J'aime la forme monobloc de ce mot-nom. Des e, des t, des m. Je suis venu à la musique par ma famille, au son par les techniques de la radio que sont le montage, les collages, le remix, les jingles, au turntablism par le Hip-hop, et au mix via les musiques technos.

Ce que je suis?

Un homme hétéroémotionnel - la sexualité est un rapport émotionnel à l'autre et pas un Kamasutra -, cisgenre, de 56 ans à l'heure où j'écris ces lignes, ayant un trouble du spectre autistique, un trouble de l'attention avec hyperactivité, dyslexique, et vivant sous le seuil de pauvreté depuis presque trente ans. Un jour, j'ai fais le choix du moins pire. La pauvreté maîtrisée dans mon cas. Ça m'apporte moins de douleurs que l'épuisement à tenter de reproduire mon existence sociale au travers du marché de dupe que me propose le capitalisme.

Ce que je ne suis pas ?

Un musicien , un DJ, un beatmaker, un sound designer, un animateur radio, un podcaster, un fan, un consommateur, un fétichiste nostalgique, un danseur.

Mon rapport à la musique est un rapport à l'ennui, j'explique pourquoi plus loin.

J'écoute beaucoup de musique, de toutes sortes, sans échelle de valeurs. Musiques populaires, savantes, académiques, classiques, moderne, avant-gardiste, etc, tout se vaut pour moi.

Mon autisme ne me permet pas d'exprimer dans une forme socialement compréhensible et acceptable les émotions que je ressens. La musique est le moyen que j'ai trouvé et par lequel je peux dire à moi-même la mélancolie profonde et la colère du fait d'être né dans ce que toutes les religions décrivent comme l'Enfer. C'est aussi un vecteur de communication non verbale qui évite les malentendus, du fait de ma difficulté à interagir correctement dans le champ social, et me permet d'entrer en interaction avec les autres sur un plan essentiellement émotionnel, comme je le fais avec les autres animaux non-humains.

Ce que je pense de la musique

La musique est le résultat d'une chaîne de production dans une culture donnée. On a coûtume de dire que la musique est un langage universel. C'est faux. Ce serait comme dire que les langues sont un langage universel. Les mathématiques qui soutendent la musique sont peut-être universelles, mais les formes esthétiques qui en découlent, non. C'est un langage qui convoque les émotions et comme l'humour sa compréhension est culturelle et difficilement transposable sans efforts et sans ouverture à l'altérité ni bienveillance.

Longtemps l'Europe a écrasé de sa supérioté arrogante acquise par la violence les autres formes culturelles musicales, les méprisant de toute la hauteur de sa civilisation obscurantiste en train de s'ouvrir à des formes de pensées extérieures.

Chaque culture intègre des schémas récurrents, des formes que je perçois parce que mon autisme favorise cette détection ainsi qu'une incapacité à les oublier une fois identifiés. Ce qui n'est pas toujours plaisant quand j'entends les premières mesures d'un tube de variété française des années 60/70/80 et qu'il se met ensuite à tourner en tâche de fond pendant des jours dans ma tête.

D'où l'ennui. Car je suis très rarement surpris par la grande majorité des productions que j'entends. Pour donner une idée de mon fonctionnement, lorsque j'étais dans le business du DJing, j'allais chez le dealer de vinyls, je prenais une pile d'une vingtaine de disques et je n'en écoutais que les intros, environ 10 secondes par disque. Je savais comment le disque allait se développer à partir de ces 10 secondes et je ne me trompais pratiquement jamais. Quand nous produisons dans un style, quand l'industrie demande plus de morceaux comme le morceau qui marche, nous produisons des kilomètres de produits identiques selon le même cahier des charges, de manière cynique parfois, mais aussi inconsciente la plupart du temps car nous sommes tous influencés par le tapage médiatique omniprésent.

L'être humain n'est pas un parangon de l'originalité, il fait plutôt dans le mimétisme, il produit et reproduit son exisence et les composantes de cette existence ex materia. Non, sa particularité qui pourrait être identifiée comme un défaut est la variation accidentelle. La variation est une dissonance propre à chacun qui nous fait interpréter quelque chose d'une manière corrompue. C'est ce fonctionnement qui aboutit un jour à une singularité et non le travail d'un génie qui produirait à partir de rien des idées originales. Les idée "nouvelles" doivent avoir un pied dans l'ancien, le connu, l'identifiable pour que le récepteur accepte de faire un pas dans la partie inconnue. Toute création est en appuis sur une chaîne de causalité qui a débuté il y a des milliards d'années, bien avant que le premier exemplaire de la série Homo se mette à croire à sa propre existence et rajoute sapiens.

L'omniprésence de l'anglo-américain comme langue principale dans la Pop music européenne me l'a rendu insupportable au fil du temps. C'est ce qui m'a poussé à écouter d'autres formes de Pop music dans d'autres langues qui elles continuent d'innover en mélangeant toutes sortes d'influences extérieures. Toute ma vie tourne autour non pas de la musique mais du son. Seul le son m'intéresse. La musique est une construction culturelle fondée sur la discrimination de certains sons qui sont rejetés alors que d'autres non. Les fameux "accords du Diable" sont un concept religio-débile du même niveau que la misogynie dont sont toutes entières imbibées les religions monothéistes. En ce qui me concerne tous les sons se valent. L'harmonie n'est pas non plus universelle. C'est aussi une construction culturelle selon des normes esthétiques propres à chaque civilisation. Quand des gens justifient une universalité à partir de leurs propres normes culturelles l'argument d'autorité ultime le plus nul s'il en est, Dieu, est très proche d'être convoqué.

Le monde de la nuit, le club

Le club. Ce lieu si cher aux urbains CSP+ n'est pas LE lieu du partage et de la découverte, encore moins celui de l'expérimentation que les media culturels nous présentent. C'est un business dont les principales activités lucratives sont la vente d'alcool, les drogues illicites et le sexe tarifé directement ou indirectement.

Le medium de la découverte, des mélanges et des expérimentations de toutes sortes, c'est la radio. Ça a toujours été la radio. La radio est un peu un bac à sable de la réalité pratique.

Le club est un lieu de d'inégalités sociales qui utilise le dress code pour cacher le racisme, l'homophobie et la transphobie, tous ceux qui portaient des baskets, Blancs et racisés dans les années 80/90, peuvent en témoigner. Le club utilise les femmes comme happeau pour que les mecs qui ont besoin de se rassurer sur leur virilité consomment ce que vendent ces bars nocturnes; des drogues grâce au cul. Dans les clubs la musique ne sert qu'à créer une ambiance et un certain niveau de confidentialité lors d'interactions qui dans la vie diurne passeraient pour des comportements anormaux, voire répréhensibles.

À ce propos, la drague, ce rapport normé entre hommes et femmes dans le club, longtemps vue comme un rituel de séduction positif n'est rien d'autre que du forçage.

Faire du club un lieu de médiation culturelle où la plupart des DJs connus auraient soi-disant découverts les influences qui leurs ont donné l'envie d'apporter leur pierre à l'édifice de la Dance music c'est rendre à César quelque chose qui ne lui appartient pas.

La fête, la Rave

Les Raves ne sont pas des lieux de découvertes musicales mais des zones temporaires d'expérimentations sociales au travers de la transgression des normes par la modification de l'état de conscience permis par la danse et les produits psychotropes. Raison pour laquelle les Raves ont été réprimées si violemment et interdites par la classe sociale productrice des normes sociales, la Bourgeoisie, dans les années qui ont suvi l'avènement du néolibéralisme. Le capitalisme, idéologie totale s'il en est, refuse qu'on puisse lui échapper, et la fête est un moyen d'échapper à cette réalité.

Produire de nouvelles normes, de nouvelles interactions, de nouveaux schémas sociaux de rapport aux autres et à la production, c'est se mettre en concurrence avec les normes dominantes et faire perdre leur pouvoirs à ceux à qui ça bénéficie. C'est ce qui explique pourquoi l'autoproduction d'évènements festifs doit absolument être sévèrement réprimé pour rester encadrer dans des lieux dédiés reproduisant les inégalités sociales et le cloisonnement raciale, les clubs. Là dans ces lieux glauques aux velours puants le tabac froid, en tous cas à l'époque où j'y officiais, la vinasse, le parfum bon marché et le vomi, hybrides de bars de nuits avec entraineuses avec nostalgie des maisons closes en plus, on délègue le contrôle des moeurs dissoluent aux organisateurs de trafics illicites mais tolérés. Car les clubs sont des plaques tournantes pour les drogues et la prostitution, des lieux où des patrons/tenanciers balancent de plus gros poissons qu'eux aux flics. Ces êtres rudimentaires dépositaires de la force brutale et publique qui ont moins de capacité qu'un Terrier pour mener une enquête ferments les yeux sur des transgressions de toutes sortes, voire en bénéficient. Le club c'est la forme cachée, réelle et brutale du capitalisme. Ce qu'on appelle le monde de la nuit c'est l'égout du capitalisme de jour, celui qui nous oblige à gagner notre vie jusqu'à ce que mort s'en suive.

Je ne suis pas connu, je suis un ce qu'on appelle un loser, un terme qui signifie quelque chose de précis dans le système capitaliste néolibéral; que j'ai raté ma vie - sociale. Pourtant je suis un contributeur et un producteur régulier et assidu depuis 40 ans à un des mouvements les plus importants de la fin du vingtième siècle. Un mouvement polymorphe, sans cesse récupéré par une industrie des biens culturelles toujours en retard de plusieurs trains mais tenue d'une main de fer par ceux qui détiennent les moyens de production et de diffusion.

L'art

L'art n'existe pas en-dehors du système qui le promeut. L'art est un marché qui génère une quantité phénoménale de profits distribués à beaucoup d'actionnaires et une poignée d'artistes portes-étendards poussés sous les ores des temple de la Pop culture au détriment d'un océan d'inconnus besogneux et créatifs. Toustes les con.nes qui bredouillent des discours de remerciements dans des cérémonies de récompenses consanguines, c'est eux et elles les têtes de gondoles de l'industrie qui touchent la majorité des droits d'auteur, même ceux dùs à des artistes qui ne sont pas assez connus pour être pris en compte dans les calculs de la SACEM.

Il n'existe pas d'art noble et d'art vil, d'art supérieur et d'art populaire, l'art n'existe pas. Ce qu'on appelle art est une production humaine appelée comme telle à la Renaissance, et le seul débat qui tienne consiste à savoir qui détient les moyens de production et qui contrôle les moyens de diffusion. Tout le reste est du niveau de la cours de récré. Les critiques artistiques sont des idiots imbus d'eux-mêmes, des fats qui se pensent en capacité de définir ce qu'est l'art, ce qu'est le bon art sans jamais critiquer ce qui sous-temps la production artistique. Les formes esthétiques de la Pop culture largement diffusées dans les magasins spécialisés, au travers des magazines papier et web, les blogs, les réseaux sociaux, les films, séries, la publicité, et les plateformes de streaming sont du même niveau que le packaging des boîtes alignées sur un facing de supermarché. Discuter de ça, user de son temps de vie à argumenter sur ça c'est passer à côté de l'essentiel: Pourquoi quelque chose qui n'a aucune utilité pratique intéresse autant les classes dominantes depuis au moins l'antiquité ?

Quel est le lien entre la spoliation du pouvoir et l'art ?

Est-ce que l'art donne à voir la créativité humaine ou bien sert à légitimer le pouvoir des maîtres auto-proclamés qui font produire cet art ? Pourquoi cette classe dominante a-t-elle mis une partie de son pouvoir au service d'un outil d'influence politique internationale qu'on appelle le soft power ? Pourquoi a-t-on créer des dénominations particulières pour ce type de moyen d'influence, comme les mots art et artiste ? Pourquoi enfin a-t-on donné à l'art et aux artistes un statut d'humains et d'activité spéciale, au point de les faire devenir objets de désir alors que les artistes ont toujours été des activités de parias ?

Ici, sur mon espace web, je n'écris pas sur la musique ou le matériel pour faire de la musique, et ne donne aucun conseils sur la façon de produire une émission de radio ou un podcast. Il y a déjà des milliers de blogs, de sites web, de vlogs et de bouquins bidons pour parler de ces choses sans importances. Je suis un ART.narchiste, je produis des objets sonores et en publie certains. Le droit d'auteur et la propriété intellectuelle m'ont intéressé au moment des lois contre le piratage votées par les législateurs du monde entier pour augmenter les rentes des ayant-droits au détriment des libertés individuels et des producteur.ice n'entrant pas dans le cadre de la chaîne de production industrielles capitaliste. Et même si je respecte par principe la Pa.ma.ternité des oeuvres et que je cite mes emprunts, je n'ai par contre aucun respect pour la propriété intellectuelle qui est un concept fumeux dont la finalité est un impôt sur les idées et un rapport de force à l'usage du capitalisme contre le peuple. Une sanction pour empêcher le partage, socle de l'évolution de l'Humanité vers toujours plus d'humanité. Le sujet de ce site web est mon rapport au son, à ma réalité, ma vie, le pourquoi et le comment de ma production sur un plan politique et non esthétique.

Ma production est mon expression au travers d'un medium, autoproduite, autodiffusée, autogérée, en-dehors de l'influence des industries de l'équipement et de leur marketing, à l'écart de l'industrie des biens culturels qui devient de plus en plus une industrie du contenu prêt à consommer, loin des lois sur le droit d'auteur et de la rente des ayant-droits. Je considère la Pop culture comme une fausse culture populaire et une invisibilisation de cette dernière. La Pop culture est la culture produite par les dominants pour les dominés comme clients selon la manière dont les dominants voient les dominés. C'est un produit cynique. La Pop culture est une fake culture singeant la culture populaire, la simplifiant à son plus petit dénominateur commun, la dévitalisant en supprimant toute traces de son ingéniosité, son avant-gardisme, ses hybridations, ses désirs et sa profondeur, pour la réduire à des gimmicks à destination d'un consommateur statistique imaginé comme plutôt jeune, inculte, influençable et moutonnier. Bien sûr, la réalité est bien plus complexe car il y a énormément de choses à prendre dans la Pop culture pour la retourner contre elle-même et lui faire réintégrer la culture populaire.

Le capitalisme ne comprend rien à la production humaine, et ce n'est d'ailleurs pas son sujet. Il ne la voit que comme un moyen de générer de la valeur dont il va prendre la plus grande part avec un minimum d'effort, pour se constituer des rentes qui renforcent son pouvoir. La production humaine est une expression de l'humanité de l'animal humain. Le capitalisme raisonne en termes d'objets manufacturables et reproduisibles à l'infini alors que la production humaine n'est pas le résultat d'une force de travail musculaire mais le fruit d'un univers intérieur qui entre dans la réalité phénoménologique par le matérialisme et transforme cette réalité. La classe dominante qui se pense comme LA classe intellectuelle est en fait une classe impuissante phénoménologiquement parlant car elle considère toute concrétisation des idées dans la matière comme basse, pour ne pas dire sale. C'est pourquoi elle délègue la manipulation de la matière aux classes sociales considérées comme inférieures, par la contrainte et le chantage à la vie. En tant que classe sociale considérée comme inférieure si nous prenions conscience que nous sommes la classe des savoir-faires pratiques et l'agente de transformation du monde, et non des corps téléguidés par les esprits forcément supérieurs de la bourgeoisie, nous aurions mis à bas cette classe mortifère depuis bien longtemps et sans avoir besoin de couper des têtes. À moins que certains insistent vraiment beaucoup, après tout nous sommes capables de produire des objets très tranchants.

Il y a bien une guerre culturelle, celle livrée contre nos imaginaires par une classe bourgeoise pour nous imposer une réalité dont elle est la conceptrice mais dont nous sommes les producteur.ices contraint.es.

Cette guerre pour l'hégémonie de la bourgeoisie sur le reste du vivant est une guerre sans fin qu'elle n'a toujours pas gagnée malgré ses moyens colossaux.

Pourquoi ? Parce que la tyrannie demande des efforts et une dépense de ressources constant là où la liberté est une composante de la vie elle-même et que l'imagination suffit à la mettre en branle.

Voilà tout ce que je peux à peu près dire sur moi à ce stade de ma vie.


The most beautiful ugly sound in the world / KKんツ2025